Kinshasa, 10 juillet 2025- Les délégations du gouvernement congolais et celles du mouvement rebelle AFC/M23 sont actuellement réunies à Doha pour poursuivre les négociations entamées depuis plusieurs mois. Ces pourparlers visent à trouver une issue pacifique au conflit qui secoue l’est de la République démocratique du Congo.
Selon certaines sources proches de la délégation congolaise, toutes les revendications du mouvement rebelle ne sont pas rendues publiques. En coulisses, l’AFC/M23 avancerait des demandes sensibles, non dévoilées dans les communiqués officiels.
Parmi ces revendications figure une exigence particulièrement controversée, celle de gérer les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour une durée de huit ans. Une proposition immédiatement rejetée par les autorités congolaises. “L’AFC/M23 parmi ses revendications, veut avoir la gestion du Nord et Sud Kivu pendant 8 ans. La délégation congolaise a rejeté catégoriquement cette revendication”, a confié une source, sous anonymat, à 7sur7.cd ce jeudi.
Ces discussions portent sur la dimension structurelle et historique du conflit, que les deux parties reconnaissent comme étant profondément enraciné dans la région des Grands Lacs. Les médiateurs qataris insistent sur la nécessité d’aborder les causes de fond, au-delà des exigences immédiates.
Déjà en mai dernier, le Qatar avait proposé un projet d’accord de paix aux représentants des deux camps. Ce document servait de base de travail aux négociateurs, bien que certaines revendications rebelles semblent aller bien au-delà de ce qui y est consigné.
Il convient de rappeler que Goma et Bukavu, deux villes stratégiques de l’Est congolais, sont tombées récemment sous le contrôle de la rébellion AFC/M23, renforçant le climat de tension et l’urgence d’un compromis durable.