Kinshasa, 12 juillet 2025- Au cours d’une conférence organisée vendredi à Kinshasa, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a insisté sur la nécessité de s’attaquer aux racines profondes des conflits pour espérer une paix durable en République démocratique du Congo.
“Dans un processus de paix, si on ne cherche pas les causes profondes, on ne fait rien du tout”, a affirmé Mgr Nshole, soulignant les limites des approches superficielles qui ne traitent que les symptômes des crises à répétition dans l’Est du pays.
Faisant référence à l’accord de paix signé le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, il a exprimé son scepticisme. Pour lui, cet accord ne prend pas suffisamment en compte les éléments fondamentaux du conflit. Il a ainsi plaidé pour une démarche plus globale, intégrant les aspects sociaux, historiques et communautaires.
La conférence a également été enrichie par les interventions de Thomas Luhaka, ancien député, qui a mis en lumière les causes structurelles des violences en RDC, et du professeur Tshibangu Kalala, lequel a analysé les forces et faiblesses de l’accord de Washington.
Cette rencontre a été organisée par le mouvement citoyen Po Na Congo, en partenariat avec la Synergie pour la transparence des processus de paix (STP). Elle a rassemblé des acteurs de divers horizons politiques, religieux et académiques autour d’un débat sur les démarches de paix en cours.
Mgr Nshole est par ailleurs revenu sur le pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, porté par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC). “Ce pacte est destiné à inspirer les gouvernants, les scientifiques et les citoyens engagés, afin de construire une vision partagée de l’avenir du Congo”, a-t-il expliqué. Il estime que cette initiative pourrait devenir une référence pour les différentes familles politiques, en promouvant un dialogue éclairé par les savoirs et les expériences locales.