Lubumbashi, 31 Mai 2022- Plusieurs organisations de la société civile, disent être préoccupées par la situation actuelle que prévaut dans l’exploitation de lithium dans le territoire de Manono et les conflits d’intérêts qui s’y sont invités.
Réunis ce mardi 31 Mai en conférence de presse, ces organisations et plateformes de la société civile de la RDC toute tendance confondue, déclarent avoir constaté une marque » d’agitation » depuis la présentation au gouvernement congolais, du rapport d’étude de faisabilité par l’entreprise minière Dathcom Mining SAS.
Ces dernières, révèlent que ladite étude a été realisée avec l’appui de la direction de l’entreprise Australienne AVZ Minerals, la quelle avait obtenu des avis techniques favorables du ministère des mines, en vue de la transformation de son permis de recherche (PR) Numéro 13359 en permis d’exploitation (PE) pour l’exploitation industrielle du lithium découvert dans cette partie de la province du Tanganyika.
Ces organisations de la société civile, révèlent tout de même que cette étude, avait à l’époque obtenu un avis favorable de la ministre nationale des mines Antoinette N’Samba, qui demeurent l’autorité de tutelle et affirment qu’à ce jour, seul l’entreprise Dathcom aurait réalisé des études géologiques avec l’appui des ingénieurs de la Cominière, la société publique de l’Etat et partenaire de la joint-venture.
Ayant constaté les conflits d’intérêts et le trafic d’influence de la part des certains membres de la présidence et responsables de la Cominiere en défaveur de l’entreprise Dathcom, les organisations de la société civile sollicitent l’implication du président de la République, afin de préserver les intérêts miniers de la population.
En outre, ces organisations de la société civile appellent le gouvernement congolais à tenir compte du dernier rapport de l’Inspecteur Général des Finances (IGF) rendu publique en mars 2022 sur l’actionnariat et les agitations pour le contrôle de DATHCOM MINING SAS par différents nouveaux intéressés dont la société chinoise ZIJIN, la quelle a récupéré 15% des parts de Cominière dans la joint-venture qui selon la société civile, demeure en violation des lois de la République.
Junior KANYIKI