Kinshasa, 29 Mars 2023- Controversée, la loi sur la congolité alignée officiellement parmi des matières à traiter à l’assemblée nationale, le duo Tshani-Pululu gagne le premier acte.
C’est officiel, la proposition de loi sur le verrouillage de l’accès à certains postes dits de responsabilité en RDC sera enfin analysée au cours de la session parlementaire de mars 2023 à l’Assemblée nationale.
La proposition figure sur la liste des matières à traiter au cours de la session ouverte le 15 Mars dernier à la chambre basse du parlement, liste dont notre rédaction s’est procuré une copie ce mardi 29 Mars 2023.
L’auteur de la proposition s’en réjouit
Noël Tshiani Muadiamvita initiateur de cette proposition de loi, se réjouit de la décision du bureau de l’assemblée de retenir ladite proposition de loi. Ce dernier estime également que les congolais sont fiers de ce geste de l’assemblée nationale.
« Félicitations à Honorable Nsingi Pululu et aux députés nationaux qui ont voté pour l’alignement de la proposition de Loi Tshiani de père et de mère (articles 16 et 17) sur le calendrier définitif des matières à traiter pendant la session de mars 2023. Les congolais sont fiers de vous! » A écrit Noël Tshani.
Cette initiative de l’ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale et candidat malheureux à la présidentielle de 2023 prône entre autres l’accès, seuls aux congolais nés de père et mère aux postes tels que la Présidence de la République. Une disposition qui énerve davantage les proches de Moïse Katumbi. Les amis de l’ancien Gouverneur de l’ancien Katanga y voient une façon d’empêcher leur leader de se représenter comme candidat à la présidentielle prévue en décembre prochain.
Les métis congolais abordent la question dans le même sens. Réunis au sein de l’Association des métis du congo, ASMECO en sigle, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure et déposer une lettre d’opposition à la »loi Tshiani » auprès du Président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso.
Les métis du Congo désapprouvent ce projet qu’ils qualifient de discriminatoire.
Actuellement la question de la »congolité » divise plus d’un. Si les uns estiment qu’il est important de limiter l’exercice de certaines hautes fonctions du pays aux seuls congolais dont les deux parents sont congolais au regard de »l’infiltration » dont serait victime la RDC et pour conserver sa souveraineté, d’autres par contre y voient une initiative ségrégationniste.