Kinshasa, 07 Mai 2023- Félix Tshisekedi charge le Rwanda et obtient de la part des chefs d’État signataires de l’accord-cadre de paix, la condamnation du Rwanda pour avoir soutenu les terroristes du M23. Au cours de ces assises les chefs d’État signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba ont reconnu l’échec dudit accord, 10 ans après.
De manière unanime, tous les chefs d’Etat et représentants des institutions garantes qui ont pris la parole à l’ouverture du 11ème sommet du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre de paix pour la RDC ont condamné les tueries perpétrées au courant de la première semaine de mai 2023 dans le Masisi par les forces terroristes du M23 et leurs parrains Rwandais .
Tous, ont reconnu que 10 ans après sa signature, l’Accord- cadre de paix n’a pas donné les résultats attendus. Plusieurs défis restent à relever dans un contexte de la paix.
Prenant parole au cours de ce sommet, le Président sortant du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre et président de la SADEC, Félix Tshisekedi a chargé clairement le Rwanda sur les condamnations perpétrées dans la partie Est du pays.
« Hélas ! c’est avec une profonde amertume et une grande désolation que nous constatons, dix années après l’entrée en vigueur de cet accord, la rupture de ce pacte collectif par un des Etats signataires, j’ai cité, la République du Rwanda qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 pourtant défait et qu’il a ressuscité, s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo; ceci, en totale violation de l’engagement régional numéro 3 de l’Accord-cadre dont il est signataire, de même que les Chartes des Nations-Unies et de l’Union Africaine dont il est partie, le tout sur fond d’exploitation illégale de nos ressources naturelles », a dit le président Félix Tshisekedi.
D’ajouter
« Cette attitude délibérée et plus d’une fois réitérée par un Etat signataire ne nous impose un choix tout autre que la revitalisation de cet Accord, tel que l’a notamment recommandé le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine lors de sa 1140e session, le 17 février dernier, en marge du 26e Sommet de l’Union africaine » renchérit le premier Félix Tshisekedi.
Dans le communiqué final qui a sanctionné le sommet de Bujumbura, les signataires ont réaffirmé le respect de la souveraineté et de l’intangibilité des frontières des pays de la région. Ils se sont dit préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire et la vive tension entre la RDC et le Rwanda et appelé les deux États à la paix.