Kinshasa, 25 Mai 2023- Empêché pour atteindre le siège de la CENI, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Moïse Katumbi et Matata Ponyo reportent leur sit-in et appelle la police à la conscience.
Empêché par la police ce jeudi 25 Mai 2023 lors de leur sit-in prévu devant la CENI, les opposants congolais n’ont pas atteint le siège de la centrale électorale pour déposer leur mémo de protestation au processus électoral.
Décidant de retourner à la maison car la barrière était infranchissable, les opposants reportent cette manifestation au jeudi 1er juin 2023 sur le même lieu.
Dans la foulée Martin Fayulu appelle la police à la conscience car, selon lui, leurs revendications s’adressent aux autorités de la CENI, et non à la police.
« Ici vous représentez le Congo. Nous sommes des citoyens, vous devriez nous protéger, mais vous ne l’avez pas fait. Merci beaucoup, vous nous avez mis des gaz, ce n’est pas grave, tout ça c’est pour le Congo. Le jeudi prochain nous allons revenir, pour que nous puissions avoir des élections crédibles. Sachez que nous luttons pour le Congo, Tshisekedi n’arrive pas à bien géré, regardez la situation de l’Est. Bref rien ne va dans ce pays« , a dit Martin Fayulu .
Pour sa part, Delly Sesanga a indiqué qu’ils vont récrire aux autorités de la ville dès ce jeudi pour obtenir l’autorisation de la nouvelle manifestation.
Delly Sessanga confirme que le sit-in de ce jeudi a eu lieu malgré la répression de la police est instrumentalisée par le pouvoir en place.
« Nous avons tenu face à cette police à l’endroit où nous ne souhaitions pas, mais nous allons rééditer, nous allons revenir pour la même activité et nous ne nous laisserons pas faire. Nous avons un mémo, mais nous n’avons pas eu à le déposer à la police. Nous sommes venus pour protester contre la CENI, pas contre la police. La police est instrumentalisée par le pouvoir pour primer nos libertés. Notre interlocuteur c’est la CENI qui doit organiser des élections transparentes et non la police », a déclaré Delly Sesanga.
Rappelons que les opposants et leurs militants s’étaient arrêtés juste devant l’immeuble BCDC , n’ont eu à traverser la barrière de la police.