Kinshasa, 11 Août 2023 – En RDC, la société civile exprime une vive inquiétude cinq mois après la publication du rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le scandale financier entourant le contrat dit “chinois”.
Ce contrat, signé en 2008 sous la présidence de Joseph Kabila, impliquait l’exploitation des mines en échange de la construction d’infrastructures par un groupement d’entreprises chinoises en collaboration avec le gouvernement congolais.
Quinze ans plus tard, les autorités congolaises dénoncent le faible investissement chinois dans les infrastructures prévu par le contrat initial. Alors que la partie congolaise devait bénéficier de trois milliards de dollars en infrastructures, moins d’un milliard a été investi, tandis que les entreprises chinoises ont engrangé plus de 10 milliards de dollars américains en exploitant les mines de cuivre et de cobalt dans le sud-est du pays.
Face à cette situation, le président Félix Tshisekedi, a appelé à un rééquilibrage du contrat par le biais de négociations. Une commission composée de représentants de Kinshasa et des entreprises chinoises est actuellement en pourparlers depuis plusieurs mois dans le pays. Cependant, la société civile déplore l’opacité qui entoure ces discussions cruciales.
L’inquiétude
Florimond Muteba, le directeur de l’ONG Odep spécialisée en finances publiques, a exprimé cette inquiétude dans un communiqué publié le 9 août à Kinshasa. Il s’interroge : « Ce qui nous inquiète, c’est ce qui va en sortir ? »
La société civile attend avec impatience des résultats concrets et transparents de ces négociations pour garantir l’intérêt du peuple congolais et l’équité dans l’exploitation des ressources du pays.