Kinshasa, 13 Août 2023 – En République démocratique du Congo (RDC), les partis et regroupements politiques recalés en prévision des législatives nationales prévues le 20 décembre prochain se lancent dans une course contre la montre.
Parmi eux, l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN) encourage vivement Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, à se présenter à la présidentielle. Les 51 structures politiques exclues ont encore quatre jours pour saisir la Cour constitutionnelle, après avoir été écartées par la Commission électorale (Céni) pour ne pas avoir atteint le quota requis de 290 candidats pour les 484 sièges en jeu, soit 60%.
Le président de l’ACRN, Roger Puati, dénonce une « manœuvre » du pouvoir visant à affaiblir Denis Mukwege. Il souligne des irrégularités et un manque d’inclusivité dans le processus de sélection. Bien que déplorant ces actions, Puati ne baisse pas les bras et compte présenter les preuves attestant qu’ils ont bien atteint le seuil requis. Un recours auprès de la Cour constitutionnelle sera déposé pour contester cette exclusion.
L’adoption contestée de la loi électorale, qui prévoit un seuil de 60% pour le nombre de candidats requis, suscite des critiques. Les mesures discriminatoires semblent empêcher une concurrence équitable pour tous. Les acteurs impliqués dans ce processus, tels que la Céni et la Cour constitutionnelle, sont accusés d’être proches du pouvoir en place.
Cette situation met en évidence les tensions politiques et les enjeux entourant les élections en RDC. La décision de la Cour constitutionnelle sera ainsi déterminante pour les partis politiques écartés, tandis que le soutien envers la candidature de Denis Mukwege continue de croître.
La course contre la montre est lancée pour saisir cette dernière opportunité de participer aux élections et de défendre leurs droits politiques.