Kinshasa, 16 Août 2023 – Le secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Peter Mutuku Mathuki, a tenu une conférence de presse aujourd’hui pour faire le point sur l’état de l’organisation sous-régionale.
Il a souligné les avancées significatives du processus de paix de Nairobi dirigé par l’EAC en collaboration avec l’ex-président kenyan Uhuru Kenyatta. Ce processus vise à instaurer une paix durable dans l’est de la RDC et jeter les bases d’une sous-région stable, pacifique et prospère.
Mathuki a exprimé sa confiance dans un avenir meilleur pour l’est de la RDC et l’EAC grâce à l’engagement et à la coopération de toutes les parties impliquées.
Cependant, le désarmement des groupes armés, en particulier le M23 soutenu par le Rwanda, reste un défi majeur. Le groupe technique de travail du processus de paix de Nairobi a récemment appelé les parties prenantes à créer les conditions nécessaires pour le pré-cantonnement, le désarmement et la démobilisation des rebelles.
Union monétaire en Afrique de l’Est
En ce qui concerne l’Union monétaire, la feuille de route de l’EAC prévoit l’adoption d’une monnaie unique en 2031. Peter Mathuki a exhorté les ministres des Finances à réévaluer les efforts visant à mettre en place une monnaie commune dans les trois prochaines années.
Mathuki a également mentionné les progrès réalisés dans le commerce intra-EAC, avec une augmentation des échanges commerciaux enregistrée en janvier et février 2023. Il a souligné la réduction des délais d’exécution grâce à la mise en œuvre du territoire douanier unique, ce qui facilite le transit des marchandises le long des couloirs de l’EAC.
Négociations sur la Zlecaf
En ce qui concerne les négociations sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), tous les États partenaires de l’EAC ont signé l’accord, et six d’entre eux l’ont ratifié. La République du Sud-Soudan est actuellement en cours de ratification.
Enfin, Mathuki a évoqué les consultations en cours sur la Confédération politique au sein de l’EAC. Le processus implique de consulter les parties prenantes afin de recueillir leurs avis sur le type de confédération politique souhaitée pour l’EAC.