Kinshasa, 29 Août 2023 – À quelques jours de la rentrée scolaire 2023-2024, la vente des fournitures scolaires sur les marchés de Kinshasa, en RDC, est encore timide, constate un journaliste d’Enquête.cd lors d’une visite sur ces lieux de négoce.
Selon Sophie Lukoki, une vendeuse trouvée sur le marché Gambela, il n’y a pas d’ambiance sur les marchés de la ville. Les parents et les enfants ne montrent pas autant d’engouement pour les objets scolaires, les uniformes et autres matériels que par le passé.
Retard de paiement et vente timide
Cette vente timide est principalement attribuée au retard dans le paiement des agents et fonctionnaires de l’État. Actuellement, ceux qui achètent le font avec leurs propres économies. Les vendeurs attendent d’être payés pour vendre leurs stocks de cahiers et d’uniformes.
Malgré cette situation, il est possible de circuler aisément sur les marchés à cette date précise. Les magasins sont encore fréquentables, et la vente se fait sans précipitation, selon une maman venue acheter des fournitures scolaires pour ses enfants.
Cependant, elle remarque une hausse des prix des fournitures. Par exemple, un paquet de cahiers de 96 pages, qui se vendait auparavant à 5 000 FC, est maintenant vendu à 8 500 FC. Cette augmentation est attribuée à la dépréciation du Franc congolais par rapport aux devises étrangères pour certains, tandis que d’autres profitent de la période pour réaliser des bénéfices.
Parents en difficulté financière
Dans cette situation, certains parents se retrouvent dans une difficulté financière pour acheter les fournitures scolaires. Les prix élevés, en raison du taux de change du dollar américain, rendent les achats difficiles.
La vente timide des fournitures scolaires préoccupe également les vendeurs. Emilie Mujinga, vendeuse nationale pédagogique, constate que les parents se plaignent du prix des uniformes.
Bien qu’elle fixe les prix en fonction des coûts d’achat et du taux de change du dollar sur le marché, les parents trouvent les prix trop élevés. Elle souligne également l’obligation faite par certains chefs d’établissement d’acheter les uniformes à l’école, malgré l’interdiction de l’État.
À quelques jours de la rentrée des classes fixée au 4 septembre , la pilule est difficile à avaler pour certains responsables d’établissements scolaires, suite à l’interdiction de la vente d’uniformes dans les écoles et de l’organisation de tests d’admission pour les nouveaux venus, établie par le ministre de tutelle, Tony Mwaba.
Nicolas Kayembe