Kinshasa, 05 Septembre 2023 – À quelques jours de la tenue de l’Assemblée générale des Nations unies, le gouvernement de RDC demande au Conseil de sécurité d’accélérer le retrait de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco). Le VPM chargé des Affaires étrangères rappelle que ce retrait avait été annoncé depuis 2018, conformément à la résolution du Conseil de sécurité adoptée en mars de cette année-là.
La RDC souhaite désormais que le début du retrait des troupes de la Monusco ait lieu d’ici la fin de l’année en cours, bien avant l’échéance fixée à l’horizon 2024. Dans sa correspondance, le chef de la diplomatie congolaise souligne la gravité de la crise sécuritaire dans l’est du pays et énumère dix-huit raisons qui ont conduit à la perte de crédibilité et de confiance envers la mission onusienne.
Selon Christophe Lutundula, la Monusco s’est disqualifiée aux yeux de la population congolaise, qui la considère désormais comme un problème plutôt qu’une solution à la crise. La défiance envers la mission internationale est renforcée par le blocage des processus de Nairobi et de Luanda par le Rwanda et le groupe armé M23, qui refusent d’obéir aux demandes de la communauté internationale.
Pour Kinshasa, la priorité et l’urgence du moment résident dans la fin de l’agression rwandaise et l’éradication des groupes armés terroristes tels que le M23. Ces mesures sont essentielles pour rétablir la paix dans l’est de la RDC. En demandant un retrait anticipé de la Monusco, le gouvernement congolais espère ainsi accélérer les efforts visant à résoudre la crise sécuritaire qui sévit dans la région.
Nicolas Kayembe