Mbuji-Mayi, 08 septembre 2023- Les professionnels des médias du Kasaï Oriental, exigent la libération immédiate et sans condition du journaliste Gédéon Kabamba Miteo. Le journaliste a été arrêté « arbitrairement depuis mardi dernier, au sujet du mot de passe de la page Facebook du gouvernorat de province.
Dans une déclaration faite ce vendredi 08 septembre, le collectif des journalistes professionnels du Kasaï oriental dénonce l’arrestation arbitraire du journaliste Gédéon Kabamba Miteo et fixe l’opinion publique sur différents points.
Après recoupement des faits, Il s’avère sans le moindre doute que le confrère injustement incarcéré n’est pas impliqué dans ce dont on lui reproche. Etant donné que la page en question a été créé sous Jeannette Longa Musuamba et est toujours administrée jusqu’à ce jour par un prestataire de service, un certain Chris Aloma, responsable d’une agence de communication qui réclame encore l’épuration de sa facture;
Les services de la gouverneure intérimaire sont au courant de cette réalité, et ont pris contact avec Monsieur Aloma avec qui ils sont en pourparlers en vue d’obtenir l’accès à la page;
Curieusement, les services de la gouverneure intérimaire s’acharnent sur le confrère Gédéon Kabamba à qui ils reprochent d’être fidèle au gouverneur mis en accusation, Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi, dont il a été conseillé en communication pendant un mois maximum.
Et c’est le seul crime de Gédéon Kabamba.
Gédéon Kabamba est détenu dans des conditions inhumaines depuis trois jours à l’état major de la Police, il fait l’objet de pressions et intimidations de l’entourage de la gouverneure intérimaire, l’obligeant de demander publiquement pardon pour un crime qu’il n’a pas commis. D’ailleurs, le confrère n’a eu accès à ses avocats seulement 48h après son arrestation, et ce après avoir subi plus de 4 interrogatoires dans les locaux du gouvernorat et de l’agence nationale des renseignements;
Ce dossier étant vide, les bourreaux du confrère qui n’a commis aucune infraction de droit ne savent pas le transférer au parquet, malgré la réquisition envoyée par le procureur général et en dépit du fait que sa garde à vue a déjà dépassé les 48 heures légales;
Les professionnels des médias attirent l’attention des ONG des droits de l’homme et exigent la libération sans condition de Kabamba Miteo.
»Nous attirons aussi l’attention des ONG nationales et internationales des droits de l’homme, de l’Union nationale des journalistes du Congo (UNPC), du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur ce cas emblématique de violation des droits et liberté de notre confrère et rappelons que dans un passé récent, d’autres journalistes du Kasai oriental ont fait l’objet d’arrestation, intimidations ou menacent de la part des mêmes personnes du cercle du pouvoir dans la province. Pour terminer, nous exigeons la libération immédiate et sans condition du confrère Gédéon Kabamba Miteo, faute de quoi nous allons user d’autres voies légales et démocratiques connues pour le recouvrement de la liberté de notre confrère », peut-on lire dans cette déclaration.
Robyzon banza