Kinshasa, 21 Septembre 2023 – Le président rwandais, Paul Kagame, a exprimé son pessimisme quant à la fin des conflits dans le monde lors de son discours à la 78e Assemblée générale de l’ONU à New York. Il a dénoncé l’injustice infligée aux innocents en raison de ces conflits, prenant comme exemple la crise migratoire qui pousse chaque année des migrants et des réfugiés à entreprendre des voyages dangereux à la recherche d’un avenir meilleur.
Malgré les accusations portées contre son pays concernant l’agression dans l’est de la RDC, Paul Kagame a souligné qu’il n’y avait actuellement aucun signe d’une fin imminente des conflits en cours à travers le monde. Il a déploré le manque d’espoir de la part des acteurs influents pour parvenir à une résolution. Selon lui, des vies innocentes supportent seules le fardeau de cette instabilité, ce qui constitue une profonde injustice.
Le Rwanda demeure déterminé à travailler avec ses partenaires, notamment le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour trouver une solution durable à cette situation. Paul Kagame a souligné que cette décision est motivée par l’expérience et la connaissance directe de la douleur de tout perdre et de ne pas avoir de chez-soi, faisant partie de leur engagement à ne laisser personne derrière.
Le président rwandais a également souligné la nécessité d’un forum plus efficace au niveau des États pour gérer les crises mondiales, rappelant que les Nations unies ont été créées dans ce but. Il a toutefois souligné que cela n’exempte aucun pays ou région de sa responsabilité de remédier aux déficits de gouvernance à l’origine de l’instabilité. Paul Kagame a également salué le rapport du secrétaire général de l’ONU sur un nouvel agenda pour la paix.
En ce qui concerne l’Afrique, il a plaidé pour l’urgence de parler d’une seule voix et d’être pleinement représenté dans les instances décisionnelles concernant l’avenir du continent. Kagame a souligné l’importance d’un cadre de coopération au développement plus efficace qui tienne compte des besoins et des priorités de chaque pays.
Nicolas Kayembe