Kinshasa, 03 Octobre 2023 – La société civile de Goma, représentée par son président Marion Ngavo, s’est déclarée “satisfaite” du verdict rendu par la Cour militaire du Nord-Kivu concernant le massacre de plus de 50 civils le 30 août dernier.
Cependant, Marion Ngavo a exprimé des inquiétudes quant à l’absence de certaines personnes impliquées dans ce massacre lors du procès. Selon lui, des agents de l’ANR et de la 34e région militaire ainsi que le gouverneur militaire du Nord-Kivu auraient été impliqués dans la planification de ces opérations, mais n’ont pas été inquiétés.
Marion Ngavo exige la comparution du lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu à l’époque des événements tragiques. Il appelle également à des mesures correctives afin que toute la chaîne de commandement responsable du carnage de la population civile soit traduite en justice. De plus, il plaide en faveur de la libération des adeptes Wazalendo détenus depuis le 30 août et de l’indemnisation des victimes.
Le massacre s’est produit lorsque les adeptes de Wazalendo, qui avaient passé la nuit dans leur église en préparation d’une marche populaire demandant le départ de la Monusco, ont été surpris tôt le matin par les éléments de la Garde républicaine. Avant même le début de la marche, ces derniers ont ouvert le feu à bout portant sur les manifestants.
Suite à ces événements, un procès a été ouvert devant la Cour militaire du Nord-Kivu. Le verdict rendu condamne à mort le colonel Mike Mikombe de la Garde républicaine, unité spéciale des FARDC chargée de la sécurité du président de la République. De plus, le colonel Mikombe a été radié de l’armée.
Trois soldats de deuxième classe ont écopé de 10 ans de prison chacun, tandis que le colonel Bawili du 19e régiment et le soldat de deuxième classe, Idriss Kabamba, ont été acquittés.
Nicolas Kayembe