Kinshasa, 10 Octobre 2023 – La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publique la liste provisoire des électeurs sur son site web, accompagnée d’une indication du bureau de vote.
Selon un document daté du 05 octobre, la CENI a pour obligation d’afficher cette liste par centre de vote. Tout électeur, candidat, parti politique peut consulter ces listes sur le site web ou à l’antenne de la CENI. Cependant, Hervé Diakiese, porte-parole de Ensemble pour la République, dénonce cette décision, affirmant que substituer l’affichage sur le site par un mécanisme de consultation dans les antennes constitue une violation grave de la “transparence électorale”.
La clôture des dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle, prévue le 20 décembre prochain, a eu lieu dimanche. Cependant, la publication des listes électorales a suscité des critiques, notamment de la part de ce cadre du parti de Moïse Katumbi. Selon lui, la CENI admet clairement son “incapacité” à afficher les listes des enrôlés conformément à la loi. Il accuse la CENI d’avoir introduit un “mécanisme de consultation” dans les antennes, ce qui représente une “violation” sans précédent de la transparence électorale.
La CENI avait annoncé la publication de la liste provisoire des électeurs sur son site web, conformément à ses obligations légales. Cependant, pour Diakiese, cette décision est loin d’être “suffisante”. Il affirme que le remplacement de l’affichage physique par une consultation en ligne dans les antennes est une manière de contourner la “transparence électorale” exigée par la loi. Selon lui, cela peut ouvrir la voie à des “irrégularités” et à des “manipulations” des listes électorales.
Les réclamations concernant l’omission d’un électeur sur la liste provisoire peuvent être introduites dans les trente jours suivant l’affichage. La CENI a précisé que ces réclamations doivent être déposées auprès du préposé de la CENI ou de l’antenne territorialement compétente pour le site de l’affichage.
Il reste à voir si les critiques d’Hervé Diakiese et d’autres acteurs politiques pousseront l’organe d’appui à la démocratie à revoir sa décision et à garantir une plus grande transparence dans le processus électoral à venir.
Nicolas Kayembe