Kinshasa, 12 Octobre 2023 – En République démocratique du Congo, la Sino-Congolaise des mines (Sicomines) est au cœur d’une controverse concernant sa gestion de la sous-traitance.
Dans la région de Kolwezi, où se trouve la capitale mondiale du cobalt, de nombreux Congolais se voient exclus de ce marché stratégique, entravant ainsi l’émergence d’une classe moyenne dans le pays.
Les autorités congolaises ont lancé une campagne de contrôle visant à évaluer la situation de la sous-traitance dans le secteur minier de la région du Katanga.
Malheureusement, rapporte RFI, le constat est amer, car la plupart des multinationales implantées à Kolwezi ne permettent pas aux Congolais d’accéder à ce marché de la sous-traitance.
La situation de Sicomines à Kolwezi est emblématique des problèmes rencontrés dans ce domaine. Cette entreprise, résultat d’un accord entre la Chine et le Congo, ne respecte apparemment pas les termes du contrat. Selon le directeur général de l’autorité de régulation de la sous-traitance, Miguel Katemb, aucun Congolais ne bénéficie de contrats de sous-traitance au sein de cette entreprise.
Il déclare : “Tout le marché de la sous-traitance est verrouillé par les Chinois eux-mêmes. Et nous allons tout faire pour décourager tous les contrevenants.”
Les jeunes entrepreneurs de Kolwezi souhaitent rétablir l’ordre, car selon eux, l’économie du pays est confisquée par des étrangers. Ils dénoncent le fait que les étrangers s’approvisionnent en eau potable et en cigarettes par leurs propres moyens, créant ainsi un réseau exclusif.
La Sicomines, de son côté, affirme avoir confondu la loi sur la sous-traitance avec la convention signée à l’époque avec les anciennes autorités congolaises.
Une situation qui souligne l’importance de clarifier et d’appliquer les règles pour garantir une gestion équitable de la sous-traitance dans le secteur minier en RDC.
Nicolas Kayembe