Kinshasa, 13 Octobre 2023 – La musique de l’artiste musicien Luambo, également connu sous le nom de “Franco”, a été saluée pour sa contribution au savoir-vivre grâce à ses paroles éducatrices, a déclaré la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Catherine Furaha, lors de la commémoration du 34ème anniversaire de sa disparition.
La ministre a souligné que les chansons percutantes de Franco, telles que “Ya Luna Umbanzila”, “Kinsiona”, “Mamou”, « Lisanga Ya ba Nganga », “Mario”, “Très impoli”, “Tailleur” et “Attention n’a Sida”, ont énormément contribué au savoir-vivre grâce à leurs paroles éducatrices.
Elle a également mentionné que le projet de réconciliation des artistes récemment lancé par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi s’inscrit dans la continuité de la thématique de réconciliation abordée à l’époque par Franco et Rochereau Tabu Ley dans “Lisanga Ya ba Nganga”.
34 ans après sa disparition, l’héritage de cette icône perdure. Né le 6 juillet 1938 à Sona-bata dans le Kongo Central, Franco Luambo Makiadi était un chanteur, compositeur et guitariste congolais qui a marqué l’histoire de la rumba congolaise.
Malgré avoir abandonné l’école après la mort de son père, Franco a commencé sa carrière musicale à l’âge de 12 ans au sein du groupe “Watam”, chantant en kikongo, sa langue maternelle.
Son style de musique, la Rumba Odemba, a laissé un héritage inestimable. Il a joué un rôle crucial dans la popularisation de cette variante de la rumba congolaise, devenant ainsi une référence pour de nombreux artistes tels que Werrason, Le Karmapa et bien d’autres.
Franco excellait à la guitare en utilisant la technique de pincer plusieurs cordes à la fois, appelée “sixte”. Il utilisait son instrument pour explorer les réalités sociales, dénonçant les antivaleurs avec son humour caractéristique, notamment dans des morceaux tels que “Mario”, “Mamou” et “12.600 lettres”.
Même après 34 ans de sa disparition, de nombreux artistes continuent de s’inspirer de son style et de ses mélodies. Jean-Jacques Kibinda Pembele, connu sous le nom de “Karmapa”, rappelle l’approche de Luambo Makiadi dans sa chanson “Bileyi ya mobali”, évoquant les récits de rivalité présents dans les morceaux tels que “Maria” ou “Mamou”.
Aujourd’hui, les chefs-d’œuvre de l’artiste Luambo continuent d’égayer les rencontres musicales à travers Kinshasa, en République démocratique du Congo, et dans le monde entier.
Nicolas Kayembe