Kinshasa, 17 Octobre 2023 – Le candidat à la présidentielle de décembre prochain, Franck Diongo, s’est fermement opposé à tout glissement du calendrier électoral ou à l’ouverture d’un dialogue politique avant la tenue des scrutins. Alors que des consultations sont en cours par la SADC, certains politiques s’inquiètent du respect du délai constitutionnel.
Lors de sa rencontre avec le Conseil consultatif électoral de la SADC (SEAC) en mission en République démocratique du Congo, l’opposant Franck Diongo a maintenu sa position inchangée.
Selon le leader du Mouvement Lumumbiste progressiste (MLP), s’il n’y a pas d’élections organisées au plus tard le 20 décembre 2023, il considérera que le mandat du président Félix Tshisekedi est terminé.
“Dans ce cas, le peuple souverain reprendra son pouvoir et s’organisera à sa manière, c’est-à-dire qu’il organisera une transition sans Monsieur Tshilombo (Félix Tshisekedi) en tant que chef de l’État. Nous n’accepterons ni glissement du calendrier, ni dialogue, car telle est la volonté de notre peuple”, a-t-il déclaré lors de ses observations à l’équipe de la SADC.
Pour Diongo, malgré les lois régissant le processus électoral qui ont été votées et finalisées “selon les préférences du régime” avec toutes les “insuffisances” qu’elles comportent, et malgré les contestations persistantes envers la Commission électorale nationale indépendante (CENI), “il n’y a aucune raison pour que les élections ne soient pas organisées dans le délai constitutionnel”.
“En tant que président du MLP et candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023, je déclare solennellement que moi-même et le peuple congolais n’accepterons aucun résultat octroyé et non mérité qui serait proclamé par la Commission électorale nationale indépendante et qui ne refléterait pas la volonté du peuple telle qu’exprimée dans les urnes”, a-t-il averti.
Franck Diongo a également insisté sur la transparence et la clarté de l’approche de la Mission d’observation électorale de la SADC avant d’envisager toute autre perspective. Selon lui, “reproduire les mêmes erreurs de 2018 serait futile et sans intérêt dans notre pays en ce moment crucial”.
Nicolas Kayembe