Kinshasa, 18 Octobre 2023 – L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en RDC, Corneille Nangaa, a émis ce mercredi des doutes quant à la faisabilité des élections générales prévues pour décembre 2023. Depuis son exil forcé, il a exprimé ses préoccupations lors d’une interview accordée à France 24, mettant en évidence les obstacles qui pourraient entraver la tenue d’élections crédibles et inclusives.
Nangaa a souligné le “manque de sécurité persistant” dans certaines régions du pays, qui sont encore en proie à des violences. Il s’est interrogé sur la possibilité d’organiser des élections dans un climat d’insécurité, en déclarant : “Comment tenir les élections avec l’insécurité qui règne ça et là ? Certains coins ne nous appartiennent pas.”
Par ailleurs, l’ancien président de la CENI a dénoncé les raisons de son “exil”, qu’il attribue aux menaces directes proférées à son encontre par le président Félix Tshisekedi. Nangaa a affirmé que “sa vie était en danger et a déploré le fait que le régime lui ait retiré sa protection rapprochée, à laquelle il avait droit.”
Ces déclarations de Corneille Nangaa suscitent de sérieux doutes quant à la capacité du pouvoir congolais à organiser les élections cruciales de 2023 dans les délais impartis, de manière apaisée et crédible. Ces élections sont d’une importance capitale, car elles doivent marquer la première transition démocratique depuis l’indépendance du pays.
Face à ces incertitudes, il devient impératif pour les autorités congolaises de prendre des mesures concrètes afin de garantir la sécurité de tous les citoyens et de créer les conditions propices à des élections transparentes et inclusives.
La crédibilité de la démocratie congolaise est en jeu, et il est essentiel que des mesures adéquates soient prises pour préserver la confiance des citoyens dans le processus électoral.
Nicolas Kayembe