Kinshasa, 24 octobre 2023: – Le dialogue entre la RDC et le Rwanda se trouve dans une impasse, dénonce la diplomatie congolaise. Malgré les appels internationaux incessants en faveur de la diplomatie, le gouvernement congolais exige des conditions claires avant de s’asseoir à la table des négociations.
La fin de l’agression et le retrait total des troupes rwandaises du territoire congolais sont des prérequis indispensables. De plus, le dialogue devra se limiter aux questions bilatérales et respecter la Constitution, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la RDC.
Les relations entre les deux pays demeurent tendues, marquées par des accusations mutuelles et des attaques présumées. Un rapport récent de l’ONU met en évidence les activités persistantes du groupe armé M23 et des FDLR, ainsi que les attaques planifiées présumées sur le territoire de chaque pays.
Ces tensions se sont même traduites par des échanges de tirs entre les soldats congolais et ceux de la Force de défense rwandaise (FDR) à Rutagara, près de Goma, en RDC.
La priorité pour la RDC reste la restauration de la paix dans la partie orientale du pays. Cela implique la cessation de l’agression rwandaise, le retrait vérifié de toutes les troupes rwandaises, y compris celles dissimulées parmi les membres du M23, le cantonnement de ce groupe armé, le retour des populations déplacées dans leurs foyers pour exercer leurs droits civiques, le retour des enfants à l’école et la jouissance de leur droit à l’éducation, dont ils sont privés depuis l’agression rwandaise.
Face à cette situation, aucune autorité congolaise n’est disposée à négocier tant que ces conditions ne sont pas remplies. Le Congo est un pays ouvert, mais il ne permettra pas de changer sa géographie au détriment de son intégrité territoriale.
Les relations internationales, dans cette logique, exigent un dialogue respectueux des conditions énoncées par le gouvernement congolais.
Les efforts internationaux, y compris ceux de l’EAC, de la CIRGL, des Nations unies et de l’Union africaine, doivent se concentrer sur la recherche d’une solution pacifique à ce conflit régional complexe.
Nicolas Kayembe