Kinshasa, 26 octobre 2023.- L’ancien ministre de la Justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, admet finalement avoir commis une “erreur” en affirmant que Moïse Katumbi était “inéligible” à la présidentielle en raison de sa prétendue nationalité italienne.
À la veille de l’audience devant la Cour constitutionnelle pour examiner la validité de la candidature de Katumbi, ce cadre du FCC dénonce “l’hypocrisie” nationale entourant cette question de nationalité congolaise.
Thambwe Mwamba estime qu’il faut permettre à Moïse Katumbi de se présenter à l’élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023. Il avoue ne pas avoir eu de “preuves concrètes” de la nationalité italienne de Katumbi, mais seulement des “dénonciations”.
Il souligne également que la commune de résidence de Katumbi ne lui reconnaît pas cette nationalité, grâce aux documents fournis par son avocat, le célèbre “Dupont Moreti”, ministre français de la Justice.
“ Un faux débat”
La question de la nationalité de Moïse Katumbi est considérée par Thambwe Mwamba comme étant réglée. Il qualifie les débats à ce sujet de “distractions” et de “faux débat.”
Il rappelle que c’est le président de la République, Félix Tshisekedi, qui avait personnellement “ordonné la délivrance du passeport à Katumbi, soulignant ainsi l’absurdité de contester sa nationalité congolaise.”
Dans ce contexte, Thambwe Mwamba appelle la famille politique du président à ne pas “aggraver la situation en empêchant des candidatures à la présidentielle.” Il reconnaît avoir contribué à faire de cette question “un problème lorsqu’il était ministre de la Justice.”
Toutefois, il souligne qu’il serait immoral de s’opposer aujourd’hui à Moïse Katumbi en se basant sur des allégations infondées concernant sa nationalité.
La Cour constitutionnelle examinera, lors de son audience publique du vendredi 27 octobre, l’affaire opposant Noël Tshiani à Moïse Katumbi, dans le cadre du contentieux des candidatures à l’élection présidentielle.
Nicolas Kayembe