Kinshasa, 28 octobre 2023.- La contestation de la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle par Noël Tshiani, auteur de la proposition de loi sur la congolité et également candidat à la présidence, a intensifié les débats autour de la nationalité congolaise.
Tshiani accuse Katumbi d’avoir obtenu la nationalité italienne, affirmant que la nationalité congolaise est exclusive. La Cour constitutionnelle examinera cette affaire et rendra sa décision le 30 octobre.
Pour étayer sa requête, Noël Tshiani a cité un article de Jeune Afrique datant de 2018, indiquant que Moïse Katumbi aurait acquis la nationalité italienne avant d’y renoncer. Se basant sur cette information, Tshiani, fervent défenseur de la souveraineté congolaise, est convaincu que “Katumbi sera exclu de la liste des candidats à la présidentielle”.
Selon Tshiani, les avocats de Katumbi n’ont pas réussi à expliquer “comment il a pu vivre en RDC pendant plusieurs années avec un visa d’établissement s’il était réellement Congolais”. Il applaudit ses avocats pour avoir battu ceux de Katumbi lors des débats à la Cour constitutionnelle, promettant une victoire imminente.
Cependant, les avocats de Moïse Katumbi affirment que Tshiani n’a pas fourni de “preuves suffisantes pour étayer ses accusations”. Ils soulignent “l’absence de décisions des autorités italiennes reconnaissant la nationalité italienne de Katumbi”.
Dans le même temps, la Cour constitutionnelle a également examiné la requête de Seth Kikuni, opposant et candidat à la présidence, contestant la candidature du président sortant, Félix Tshisekedi. Kikuni accuse Tshisekedi d’avoir modifié son nom sans jugement. La décision de la Cour est attendue le 30 octobre, et Kikuni espère qu’elle rendra une décision juste.
Cette bataille des nationalités congolaises soulève des questions cruciales sur la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la RDC. Quelle que soit la décision de la Cour constitutionnelle, il est essentiel de garantir des élections équitables et transparentes, respectant les droits et la volonté du peuple congolais.
La RDC doit se doter de lois claires et solides pour protéger sa souveraineté et préserver l’unité du pays. La décision de la Cour constitutionnelle sera déterminante pour l’avenir politique de la RDC.
Nicolas Kayembe