Kinshasa, 31 octobre 2023.- La prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo suscite des préoccupations et des inquiétudes parmi les sept candidats présidents validés pour participer au scrutin de décembre prochain.
Martin Fayulu, Moise Katumbi, Seth Kikuni, José Ifoku, Denis Mukwge et Franck Diongo ont conjointement dénoncé, dans une déclaration datée du 27 octobre 2023, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour sa prétendue caution de nombreuses irrégularités qui compromettent la paix civile et la concorde nationale.
Ces candidats à la présidence de la République soulignent avant tout le manque de transparence dans la conduite des opérations électorales. Ils dénoncent également l’opacité dans le processus de financement et la gestion des finances de la CENI, caractérisées par la généralisation des marchés de gré à gré.
Ces pratiques engendrent un déficit de confiance et minent la crédibilité du processus électoral.
Un autre aspect préoccupant soulevé par les candidats est la question des cartes d’électeurs, dont ils estiment la qualité déplorable et la lisibilité compromise. Ils insistent sur le fait qu’aucun Congolais ne devrait être privé de son droit de vote en raison de l’incapacité de la CENI à produire des cartes d’électeurs en bon état.
Cette situation appelle à une résolution rapide pour garantir l’exercice démocratique du vote.
De plus, les candidats déplorent le déploiement des témoins et des observateurs pour assurer le monitoring des élections. La CENI n’a pas fourni le nombre exact de bureaux de vote retenus, créant ainsi une situation difficile voire “impossible” pour les candidats et leurs équipes.
Ils appellent donc instamment Kinshasa et la CENI à trouver une solution pour permettre à tous les citoyens congolais, y compris ceux des régions de Masisi, Rutshuru, Bunagana et Kwamouth, d’exercer leur droit de vote en toute équité.
Le respect de la démocratie et la tenue d’élections justes, libres et transparentes sont des piliers essentiels pour la stabilité et le développement de la RDC. Il est crucial que les préoccupations formulées par les candidats soient prises en compte et que des mesures concrètes soient prises pour assurer un processus électoral irréprochable.
La CENI et les autorités compétentes doivent agir rapidement et de manière responsable pour restaurer la confiance du peuple congolais dans le système électoral et garantir un avenir démocratique pour tous.
Nicolas Kayembe