Kinshasa, 20 novembre 2023.- La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC se détériore rapidement, entraînant des déplacements massifs de population. De Kalenga à Kingi, la population fuit ses foyers et arrive en nombre dans la ville de Saké. Les rebelles du M23 contrôlent actuellement Kalenga, tandis que les FARDC ont formé un bloc à Luhonga, à seulement 7 km de Saké.

La MONUSCO, la mission de maintien de la paix de l’ONU, est stationnée à Saké, prête à intervenir si les rebelles du M23 tentent de s’approcher de la ville. Kingi, en revanche, est actuellement sans maître, ne laissant d’autre choix à la population vulnérable que de fuir.
A Kitshanga, territoire de Masisi, la situation est encore plus désastreuse. Les rebelles du M23 ont forcé des centaines d’habitants à travailler sur la route menant à leur base principale. Ces individus ont été contraints de construire des maisons de fortune et d’aider les rebelles à creuser des tranchées, le tout en préparation du déploiement du général « Sultani Makenga » et de son armée. Selon certaines informations, le général Makenga aurait passé la nuit de dimanche à Bwiza, ce qui suscite encore davantage d’inquiétudes quant à l’avancée potentielle des rebelles.
La détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC est une source d’inquiétude. Les déplacements massifs entraînent une crise humanitaire, les populations fuyant leurs foyers à la recherche de sécurité. La présence des rebelles du M23 à Kalenga, la vulnérabilité des populations à Kingi et la situation de travail forcé à Kitshanga contribuent à l’instabilité de la région.
Il est crucial que des mesures immédiates soient prises pour protéger les populations touchées et ramener la stabilité dans la région. Une intervention de l’armée loyaliste, sera nécessaire pour faire face à l’escalade de la crise et prévenir de nouvelles souffrances humanitaires.

Nicolas Kayembe