Kinshasa, 22 novembre 2023.- Lors de son meeting électoral à Matadi, Félix Tshisekedi, candidat numéro 3 à la présidentielle, a annoncé son intention d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en RDC s’il est réélu pour un second mandat. Cependant, le calendrier de l’organisation des prochaines CAN montre que cela sera difficilement réalisable dans les années à venir.
En effet, les éditions 2023 et 2025 de la CAN ont déjà été attribuées à la Côte d’Ivoire et au Maroc respectivement. De plus, une organisation conjointe entre le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda est prévue pour l’édition 2027. Les prochaines élections présidentielles en RDC sont prévues pour fin 2028, ce qui signifie que même en cas de réélection, Félix Tshisekedi ne pourrait pas tenir son engagement avant les années 2031 ou 2033 au plus tôt.
Cette promesse de campagne soulève donc des interrogations quant à sa faisabilité dans le calendrier international établi. Il est peu probable que la Confédération africaine de football (CAF) accorde une dérogation à la RDC pour organiser une CAN hors-calendrier. Ainsi, le flou persiste quant aux temporalités et à la réalisation de cet engagement.
Si Félix Tshisekedi veut vraiment concrétiser son projet d’organiser la CAN en RDC, il devra peut-être explorer d’autres options. Cela pourrait inclure des discussions avec la CAF pour obtenir un report ou un changement de calendrier.
Il pourrait également s’associer à d’autres pays africains pour présenter une candidature conjointe à une édition ultérieure de la CAN. Quelles que soient les stratégies envisagées, il est essentiel de reconnaître les contraintes et de travailler en collaboration avec les instances africaines du football pour concrétiser cette vision.
L’annonce de Tshisekedi d’organiser la CAN en RDC est une promesse électorale ambitieuse mais complexe. Il est important que les électeurs prennent en compte les réalités et les défis liés à la réalisation de cet objectif. L’organisation d’un événement aussi prestigieux que la CAN nécessite une préparation minutieuse en termes d’infrastructures, de logistique et de financement.
Nicolas Kayembe