Kinshasa, 24 novembre 2023.- Le commissaire provincial de la police du Haut-Katanga, a lancé un avertissement aux responsables d’actes de sabotage contre la campagne des candidats aux prochaines élections du 20 décembre.
Ce problème d’intolérance politique est particulièrement répandu dans des villes comme Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa et Kinshasa. Le major Charles-Espéranto Bili Luamba, porte-parole de la police provinciale du Haut-Katanga, a assuré aux candidats que des mesures seront prises pour sécuriser leurs campagnes, et que toute personne reconnue coupable de sabotage sera arrêtée et traduite en justice.
Les candidats de la ville de Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, ont exprimé leur frustration face à la destruction de leur matériel de campagne et aux attaques contre leurs mobilisateurs. Monique Kabedi, candidate à la députation provinciale, a déclaré que leurs affiches avaient été arrachées malgré les sommes importantes dépensées pour leur production.
« Nous déplorons le fait que nos affiches placées sur différents espaces, sont déchirées alors qu’on a eu à dépenser beaucoup d’argent pour les produire. Notre mobilisateur a été agressé. On lui a arraché le mégaphone et les polos », a dénoncé Monique Kabedi, candidate à la députation provinciale pour la ville de Lubumbashi.
Des cas de sabotage ont également été signalés dans d’autres villes, comme Likasi et Kasumbalesa. Même dans la capitale Kinshasa, un bus mis à disposition par le candidat à la présidentielle Félix Tshisekedi pour assurer la gratuité des transports publics a été lapidé.
Le major Charles-Espéranto Bili Luamba a réitéré qu’il est strictement interdit de détruire le matériel de campagne et de se livrer à des actes de violence. La police s’efforcera d’éviter que des dommages soient causés aux candidats, à leurs biens et à leurs cortèges électoraux.
Des mesures seront également prises pour lutter contre la pollution sonore et les propos séparatistes. Les personnes reconnues coupables de sabotage feront face à des conséquences juridiques. « Il sera interpellé et déféré devant la justice pour répondre de ses actes », a-t-il averti. La police est déterminée à garantir un processus électoral pacifique et équitable en demandant des comptes à quiconque perturbe ou sape les campagnes.
Nicolas Kayembe