Kinshasa, 09 décembre 2023.- L’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du trésor américain a annoncé qu’il a vendredi sanctionné plusieurs individus impliqués dans des « violations des droits humains » en République démocratique du Congo (RDC).
Parmi eux se trouve Willy Ngoma, porte-parole militaire du Mouvement du 23 mars (M23), le groupe armé responsable de meurtres, d’attaques et de violences sexuelles contre des civils dans l’Est du pays. Les États-Unis rappellent que le M23 a perpétré une série de meurtres à Kisheshe en novembre 2022, pillant les biens des civils et violant plusieurs femmes.
Le Département du trésor américain a indiqué que Willy Ngoma est sanctionné pour avoir agi au nom du M23, et que les propriétés et les intérêts de ce groupe sont bloqués conformément aux ordonnances exécutives (EO) 13413 et 13671. De la même manière, William Yakutumba, fondateur et chef de la milice Maï-Maï Yakutumba et de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), a également été sanctionné pour sa participation à des attaques contre des civils et des acteurs humanitaires.
Autres criminels sanctionnés
En outre, Michel Rukunda, commandant et chef militaire général du groupe armé Twirwaneho, a été sanctionné pour avoir recruté des enfants dès l’âge de 12 ans pour des activités militaires. Les États-Unis accusent Twirwaneho d’avoir mené des attaques contre des civils, notamment un camp de personnes déplacées, ainsi que des pillages et des incendies de maisons et d’un établissement médical.
Les États-Unis ont également sanctionné Mohamed Ali Nkalubo, un terroriste ougandais, et Ahmed Mahamud Hassan Aliyani, un terroriste tanzanien, pour leur rôle de leadership au sein de l’État islamique en RDC, une organisation terroriste étrangère désignée par les États-Unis.
Les sanctions américaines comprennent le gel des avoirs aux États-Unis et possédés ou contrôlés par les personnes sanctionnées. De plus, les institutions financières et autres personnes qui réalisent des transactions ou des activités avec ces entités et individus peuvent également être soumises à des sanctions ou à des mesures coercitives.
Il est important de noter que les États-Unis ont proposé à l’Organisation des Nations Unies (ONU) la désignation de ces individus conformément à la résolution 1807 (2008) concernant la RDC. Cette action des États-Unis est une étape essentielle pour faire face aux violations des droits humains en RDC et pour s’assurer que les responsables de ces atrocités soient tenus pour responsables de leurs actes.
Nicolas Kayembe