Kinshasa, 27 décembre 2023.- L’opposant Moïse Katumbi a réagi ce mercredi soir à la répression brutale de la marche de l’opposition qui s’est déroulée à Kinshasa, capitale de la RDC.
Des grenades lacrymogènes ont été tirées sur les manifestants qui protestaient contre les « irrégularités » lors des opérations de vote. La police a dispersé les manifestants avant même qu’ils ne puissent commencer leur procession vers la Céni, l’organisme responsable de l’organisation des élections en RDC.
Sur son compte X (ex-Twitter), Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République, a dénoncé cette répression, affirmant que le « peuple congolais avait décidé de se prendre en charge et de manifester pacifiquement pour exiger un véritable scrutin ». Il a condamné vivement la violence des forces de l’ordre envers les manifestants, incluant de nombreux partisans de l’ECiDé, parti-frère de Martin Fayulu.
Moïse Katumbi a déclaré que ce « premier rassemblement était le point de non-retour et a averti que d’autres actions suivraient dans tout le pays ». Il a exprimé sa compassion envers les blessés et les victimes de la répression, affirmant que leur « courage à défendre pacifiquement la liberté et la démocratie était digne des héros du pays ». Selon lui, un « nouveau Congo est possible si tous se mobilisent pour prendre en main leur destin ».
Martin Fayulu, seul leader présent lors de la manifestation, a été immobilisé à l’intérieur du siège de son parti. Les partisans de Fayulu affirment que la police anti-émeute a tiré des coups de semonce et que des policiers ont saccagé les vitres du siège de l’ECiDé en lançant des projectiles.
Le gouvernement avait interdit cette manifestation et appelé les opposants à saisir la justice pour contester les résultats des élections. Cependant, les manifestants ont décidé de descendre dans la rue pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un simulacre d’élection et une crise politique en devenir.
Nicolas Kayembe