Kinshasa, 24 janvier 2024.- L’annonce d’Adolphe Muzito, arrivé quatrième à la présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo, de sa disposition à travailler avec le président Félix Tshisekedi, ouvre la porte à une ère politique inédite pour le pays.
Ancien Premier ministre et leader du parti Nouvel Elan, Muzito a souligné la nécessité de converger sur des politiques publiques, posant des conditions pour toute collaboration future. « Il ne s’agit d’abord pas de rejoindre l’Union sacrée. S’il y a des perspectives de travailler ensemble avec monsieur Tshisekedi, principalement avec sa majorité, je ne dirai pas non ! », déclare-t-il, ajoutant : « sauf que je posterai des conditions, qui sont des préalables de manière constructive. J’ai un programme économique ».
Félix Tshisekedi, fraîchement investi pour un nouveau mandat, a également exprimé sa volonté d’inclure ses anciens adversaires dans la gouvernance du pays. Lors de son investiture, il a souligné l’importance de garantir la « cohésion » nationale, évoquant la nécessité de bannir les fléaux tels que « la haine, le tribalisme et le clanisme » du paysage politique congolais.
Ce potentiel rapprochement entre Muzito et Tshisekedi soulève des questions cruciales sur l’avenir politique de la RDC. La collaboration entre ces deux figures majeures pourrait potentiellement marquer un tournant dans la gouvernance du pays, offrant la possibilité de dépasser les clivages politiques traditionnels pour construire un avenir commun.
Cette annonce suscite également des espoirs quant à la capacité des acteurs politiques congolais à dépasser les différences partisanes au profit du bien-être national. Si cette collaboration se concrétise, elle pourrait symboliser un pas significatif vers une gouvernance plus inclusive et consensuelle, ouvrant la voie à des politiques publiques plus largement acceptées et soutenues par la population.
Alors que la RDC s’engage dans une nouvelle phase de son histoire politique, la disposition de Muzito à collaborer avec Tshisekedi souligne la nécessité d’un dialogue politique constructif pour relever les défis du pays.
Nicolas Kayembe