Kinshasa, 11 Avril 2024- La junte au pouvoir au Mali a annoncé depuis le 10 avril 2024, la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis et des associations à caractère politique.
» Cette décision est prise pour maintenir l’ordre public sur toute l’étendue du territoire national », dit un décret pris en conseil des ministres par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta et lu devant des journalistes par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement central.
Le colonel Maïga a justifié la suspension des partis en invoquant un « dialogue » national initié le 31 décembre par le colonel Goïta. Le lancement de ce « dialogue » ainsi que le non-respect de l’échéance du 26 mars ont donné lieu à des « discussions stériles » et des « hypothèses qui n’ont pas lieu d’être », a dit le colonel Maïga.
Selon les sources relayées par TV 5 Monde, cette décision est survenue alors que les militaires se sont maintenus à la tête du pays au-delà du 26 mars 2024, date à laquelle ils s’étaient engagés, sous les auspices de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à céder la place à des civils élus. Ils n’ont pas non plus organisé la présidentielle en février 2024 comme ils en avaient pris l’engagement.
Rappelons que le coup d’État de 2020 au Mali était perpétré par les forces armées maliennes le 18 août 2020. Il a démarré au camp militaire Soundiata-Keïta situé à Kati, une ville située à 15 kilomètres au nord de Bamako, la capitale du Mali.
Adama Mpiana