Kinshasa, 24 avril 2024 – Du 24 avril 2016 au 24 avril 2024, jour pour jour, l’artiste musicien congolais, le monde musical en général et la rumba congolaise en particulier, commémorent la disparition de l’artiste musicien congolais, Papa Wemba.
Ce jour, Papa Wemba, Jules Shungu Wembadio Pêne Kikumba de son vrai nom, totalise déjà 8 ans depuis son décès sur la scène à l’âge de 66 ans à Abidjan capitale de la côte d’ivoire en 2016.
En ce jour du 24 avril 2024, toute la RD. Congo se souvient du travail abattu par le Kuru Yaka dans la musique congolaise. Une perte qui a suscité d’énormes regrets à l’endroit des congolais qui ne sont toujours pas remis de leurs douleurs.
En plein concert, il s’écroule sur scène à Abidjan, à 05h24 du matin, il est conduit à l’hôpital, là ou vers 06h00, il tire sa révérence, en interprètant pour la dernière fois son titre “Est-ce que”, l’un des ses titres fêtiches, connu aujourd’hui comme le dernier chant du Rossignol.
Papa Wemba est né en Juin 1949 à Maman Nyondo, et son père, qu’il appele souvent “Bokulaka”. Son père fut un militaire qui participait à la Seconde Guerre Mondiale, même si il ne parlait pas français, ni un bon lingala. Sa mère chantait dans des veilles à l’église et Jules était toujours là.
À ses 7 ans il démènage à Kinshasa, et très vite, sa mère l’envoie à l’école primaire dans un centre catholique. Son père est décèdé en 1966, et sa mère ferait tout pour l’élever. Après l’épreuve, il se centre au quartier kinois de la musique, Matongé, là ou il se fait connaitre comme Jules Presley.
Papa Wemba né d’une potentialité musicale !
En décembre 1969, il se trouve avec un ami à lui, et il voit le groupe musical Bel-Guide et à l’idée de refaire le groupe. Et c’est alors qu’il interprète le titre “Adios Tété” de Tabu Ley, et plus tard, le 24 décembre, il devient l’un des co-fondateurs de Zaïko Langa Langa, un groupe d’étudiants. Sa chanson, “Pauline” sera la deuxième chanson du groupe et ça sortira comme côte B, du titre “Mosinzo”.
Les concerts du groupe dureront de 18h à 20h, comme ils étaients toujours des gamins. En 1970, il perd sa mère qui décède d’un accident automobile. Shungu Wembadio devient indépendent et avait déjà sa maison ou il récevait souvent des femmes. Il connaitra Rose-Marie Luzolo, dite “Amazone”.
En 1974, après le festival Zaïre ’74, il quitte le groupe pour fonder avec Bozi Boziana, Evoloko Jocker et Mavuela Somo, Isifi Lokolé. Après des querelles de leadership avec Evoloko, il forme l’année suivante avec Bozi et Mavuela, Yoka Lokolé.
Il est forcé de quitter en 1976, et après des mois sans travail, il fonde son propre orchestre Viva la Musica en décembre. La sortie officielle sera le 26 février 1977 au Type-K, et sera diffusé à la télévision du Zaïre.
Le premier disque de Viva la Musica sortira en 1977, nommé Elou (Mabele Mokonzi), qui contient des titres à succès tels que “Ebale Mbonge” et “Mère Superieure”, composé par un certain Antoine Agbepa Mumba, connu plus tard comme Koffi Olomidé. Il deviendra son parolier, et plus tard un chanteur du groupe entre 1978 et 1979.
Il intègre en 1979-80 le groupe Afrisa International, de Tabu Ley, et enregistre deux chansons “Lèvres roses” et “Ngambo moke”.
Il publie son tube “Analengo” en style traditionnel tetela en 1980, et Viva la Musica est formé des bons chanteurs : King Kester Emeneya, Dindo Yogo, Bipoli Tshando et d’autres.
En décembre 1982, Viva se sépare après des disputes entre Emeneya et Papa Wemba. Papa Wemba reste seul et tous les musiciens partent pour former Victoria Eleison, avec Kester comme leader.
L’année suivante, il recrute plusieurs musiciens inclus Reddy Amisi, Stino As et Gloria Tukhadio. L’album “Bana Molokai” est paru.
Jadot Lukadi