Kinshasa, 06 mai 2024- Le président de la République, Félix Tshisekedi, a révélé lors d’une interview sur la télévision LCI en France que des victimes congolaises pourraient être liées à la fabrication des appareils d’Apple, suite à l’utilisation de minerais exploités illégalement dans les mines congolaises. Ces minerais sont ensuite acheminés vers le Rwanda pour être blanchis.
Selon le chef de l’État, des preuves documentées suggèrent la présence de sang des victimes congolaises dans ces pratiques. Malgré les dénégations d’Apple affirmant acheter des produits propres, il est établi que les minerais proviennent de la RDC, car au Rwanda, les minerais nécessaires à la technologie ne sont pas présents.
“Il y a du sang des victimes congolaises. C’est certain. C’est documenté. Maintenant ce sont les enquêtes qui le démontreront. Les gens d’Apple, eux disent qu’ils achètent des produits propres. Or, nous savons qu’au Rwanda il n’y a même pas un gramme de minerais les plus prisés qui sont destinés à la fabrication de cette technologie-là. Donc, ça veut dire que ces minerais proviennent de quelque part. Et aujourd’hui il est avéré que c’est de la RDC qu’ils proviennent”, déclare-t-il.
Le président a souligné que ces minerais transitent par le Rwanda où certaines ONG, selon lui, ne vérifient pas les lieux d’origine, les mines congolaises, mais se contentent d’inspecter les entrepôts. Il a accusé ces pratiques de violences et de massacres envers des Congolais pour accéder aux minerais.
“Ces minerais arrivent au Rwanda et certaines ONG complices du régime rwandais commencent simplement la vérification sur les lieux d’entreposage et non pas sur les lieux d’origine de ces produits, c’est-a-dire les mines congolaises auxquelles on accède après avoir violenté, massacré des Congolais”, affirme-t-il.
La plainte du gouvernement congolais contre Apple a été déposée en Californie aux États-Unis, siège de la société, et en France, où la multinationale possède une filiale. Ce litige soulève des questions sur la chaîne d’approvisionnement des grandes entreprises technologiques et met en lumière les enjeux liés à l’exploitation minière dans les pays en développement.
NK