Kinshasa, 14 mai 2024- Les tensions au sein de l’Union sacrée de la nation sont désormais palpables, malgré une reconnaissance formelle de l’autorité du président Félix Tshisekedi. Ces tensions ont éclaté avec la composition du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Le député Willy Mishiki, figure majeure de cette dissension, a lancé une pétition exigeant la destitution immédiate du présidium, l’accusant de mauvaise gestion et d’égocentrisme. “Je confirme la pétition initiée par 233 députés nationaux nationalistes, demandant la destitution immédiate du présidium de l’Union sacrée, qui fait ses preuves d’échec de gestion de la famille politique du chef de l’État”, annonce l’élu de Walikale dans le Nord-Kivu.
Selon Willy Mishiki, le présidium a outrepassé ses compétences en ne respectant pas les articles 30 à 32 de la charte, qui stipulent que le congrès des présidents de regroupements et partis politiques doit statuer sur les questions importantes. “Le présidium a violé les articles 30 jusqu’à 32 de notre charte, puisque c’est le congrès, composé des présidents de regroupements et partis politiques, qui est appelé à statuer sur les matières importantes, sous la direction de la haute autorité. Aucun élu n’a été élu sur la liste de l’Union sacrée”, indique-t-il.
Il estime que toute candidature de l’Union sacrée pour le bureau de l’Assemblée nationale devrait être rejetée, arguant que cela enfreint la loi électorale et le règlement intérieur de l’Assemblée. “Toute candidature qui serait présentée sous le label de l’Union sacrée devrait être écartée, d’autant plus qu’elle viole la loi électorale, ainsi que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale”, conclut-il.
En parallèle de ses revendications, Willy Mishiki a lui-même postulé au poste de rapporteur pour le bureau définitif, manifestant ainsi sa volonté de jouer un rôle actif au sein de la chambre basse du Parlement.
Cette querelle interne souligne les luttes de pouvoir et les divergences d’opinions au sein de l’Union sacrée, mettant en lumière les défis auxquels le président Tshisekedi doit faire face pour maintenir l’unité et la cohésion au sein de sa famille politique.
NK