Kinshasa, 03 juin 2024- Mercredi dernier dans la soirée, les chaînes de télévision du monde occidental ont diffusé une enquête choc coordonnée par le « Collectif Forbiden Stories » et menée par dix-sept médias et une cinquantaine de journalistes. Intitulée « Rwanda classified », cette enquête lève le voile sur « la face sombre du régime rwandais dirigé d’une main de fer par le président Kagame ».
Le décès du journaliste rwandais John Williams Tweli en janvier 2023, suite à un accident de la route, a été le point de départ de cette investigation. Des zones d’ombres entouraient cet accident en apparence banal, mais des témoignages ont révélé que le journaliste se sentait constamment suivi et menacé, ce qui s’est avéré tragiquement prémonitoire.
Les révélations de l’enquête « Rwanda classified » ont mis en lumière la répression exercée par le régime de Kagame contre la diaspora rwandaise. Selon Le Soir, Kigali utilise divers moyens, de l’espionnage classique à l’espionnage électronique, pour traquer les opposants même en dehors des frontières du pays.
The Guardian a rapporté que l’ambassadeur rwandais à Londres, John Businge, aurait utilisé Interpol pour traquer les opposants à l’étranger. Le quotidien britannique a mis en lumière les pratiques de surveillance et de répression mises en place par le régime rwandais.
Le Monde, participant à l’enquête, a souligné que malgré son image de modèle de développement, le Rwanda est en réalité contrôlé de manière autoritaire par le Front patriotique rwandais, un parti quasi-unique. Le journal français déplore la réélection inévitable de Kagame pour un quatrième mandat en juillet, laissant présager un maintien au pouvoir prolongé jusqu’en 2034.
L’enquête « Rwanda classified » a suscité de vives réactions en révélant les pratiques du régime rwandais. Les médias participants ont mis en lumière les méthodes de répression et de surveillance utilisées par le gouvernement de Kagame, jetant un éclairage cru sur la réalité politique du pays.
NK