Kinshasa, 27 juillet 2024- Lors d’un meeting vibrant à Uvira le 25 juillet dernier, le député national Justin Bitakwira a lancé un appel pressant à la population pour faire front contre le mouvement rebelle M23, qu’il accuse d’être soutenu par le Rwanda.
Dans un discours empreint de passion et de détermination, il a exhorté les Congolais à ne pas céder à la peur face à cette menace. “La RDC est notre mère et on ne peut pas accepter que sa mère soit frappée par un étranger”, a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la défense de la souveraineté nationale.
Bitakwira, qui a pris la parole pendant ses vacances parlementaires, a rassuré ses concitoyens qu’il reste engagé dans la lutte pour la paix en RDC, notamment à Kinshasa, où il « frappe à toutes les portes » pour défendre les intérêts de l’Est du pays. Sa déclaration soulève des questions sur la stratégie à adopter pour faire face à cette crise persistante.
En évoquant ses échanges avec le président Félix Tshisekedi, il a affirmé avoir qualifié le président rwandais Paul Kagame de « fou », soulignant la nécessité de contrer des agresseurs aux motivations obscures. “J’ai un jour dit au président Félix Tshisekedi que Kagame c’est un fou et qu’il doit être opposé à d’autre fous congolais”, a-t-il ajouté.
Dans une tirade qui a capté l’attention, Bitakwira a suggéré que si lui-même était ministre de la Défense, la situation serait différente. “Vous vous imaginez si aujourd’hui j’étais, le ministre de la Défense congolaise, Kagame ne pouvait pas continuer à agresser la RDC, parceque je suis fou plus que lui .le médicament du feu c’est le feu, pour terminer la guerre de l’Est de la RDC, il faut la guerre contre le Rwanda”, a-t-il ironisé.
L’ex-ministre du Développement rural a insisté sur le fait que la guerre contre le Rwanda est, selon lui, la seule voie vers une paix durable dans l’Est de la RDC. “Le médicament du feu, c’est le feu”, a-t-il martelé, illustrant ainsi sa conviction que des mesures plus offensives sont nécessaires pour mettre fin aux conflits qui ravagent cette région. Les échos de ses propos résonnent comme un appel à l’unité et à la détermination face à l’adversité.
Patrick Zola