Kinshasa, 30 juillet 2024- Après une semaine de grève à Kinshasa, la situation au sein du Transport du Congo (TRANSCO) demeure tendue. Les agents de l’entreprise ont arrêté le travail en raison d’arriérés de salaires de deux mois, mais aussi en raison de leur mécontentement face à la gestion de leur Directeur général, Cyprien Mbere. Cette grève a non seulement paralysé le transport public de la capitale, mais a également mis en lumière des accusations graves, telles que le clientélisme, le tribalisme et la détournement de fonds.
Suite à une réunion de crise, Didier Kibumbu, président de l’intersyndicale TRANSCO, a appelé à la fin de la grève, annonçant que le gouvernement s’engageait à régler les salaires en retard dans les heures qui suivent et à verser les allocations scolaires d’ici le 15 août. Cependant, malgré ces promesses, de nombreux agents restent sceptiques et insatisfaits, craignant que les engagements pris ne soient pas respectés.
Les problèmes de gestion soulevés par les agents sont sérieux et ont attiré l’attention du Vice-Premier ministre, Jean-Pierre Bemba, qui a ordonné un audit d’une durée de 48 heures pour examiner la gestion de Mbere. Les agents de TRANSCO ont exprimé des préoccupations quant aux pratiques de leur DG, affirmant que son incompétence et son engagement pléthorique compromettent l’efficacité de l’entreprise. Ils estiment que des changements sont nécessaires pour assurer un fonctionnement optimal de TRANSCO.
Malgré les promesses de paiement et les mesures proposées, la grève persiste. Les agents de TRANSCO maintiennent leur position et affirment qu’aucune reprise du travail ne sera envisageable tant que le Directeur Général ne sera pas remplacé. Pour eux, la démission de Mbere est la clé pour une véritable transformation au sein de l’entreprise. Cette détermination à poursuivre la grève, même face à des promesses officielles, reflète la profondeur de leur frustration.
La tension monte alors que les grévistes s’organisent pour empêcher le ravitaillement des dépôts de carburant à Masina et Limete. En bloquant l’accès aux citernes, ils espèrent faire pression sur le gouvernement pour qu’il réagisse face à leurs revendications. Cette escalade des actions pourrait avoir des conséquences plus larges sur la mobilité à Kinshasa, déjà affectée par des grèves répétées dans le secteur des transports.
Rédaction