Kinshasa, 16 septembre 2024- Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belgo-congolais, a été reconnu coupable par le Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe d’avoir orchestré une tentative de coup d’État dans la capitale congolaise. Sa condamnation à la peine capitale a immédiatement provoqué un tollé tant au niveau continental qu’international, soulevant des questions cruciales sur l’équité des procédures judiciaires en RDC.
La Belgique, dont Wondo est originaire, a rapidement pris position contre cette décision, qualifiée de “judiciaire inique ». Hadja Lahbib, la ministre belge des Affaires étrangères, a exprimé sa préoccupation face à cette condamnation, réaffirmant l’opposition de son pays à la peine de mort. Elle a insisté sur l’importance de garantir le droit à la défense dans tous les procès, soulignant ainsi les implications graves pour les droits de l’homme.
*** “J’ai insisté sur l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort et sur la nécessité de respecter pleinement le droit à la défense dans tous les procès”, *** a-t-elle déclaré.
Les avocats de Wondo dénoncent un procès entaché d’irrégularités, affirmant qu’aucune preuve tangible n’a été présentée pour étayer les accusations portées contre leur client. Ils prévoient de contester cette décision, tandis que des voix s’élèvent dans l’opposition congolaise, comme celle d’Olivier Kamitatu, qui qualifie cette condamnation de “honte” et y voit une manœuvre pour museler l’opposition politique et détourner l’attention des problèmes réels du pays.
Cette affaire ne se limite pas à la personne de Jean-Jacques Wondo, mais interroge également la crédibilité du système judiciaire congolais face aux normes internationales de justice. Alors que le président Félix Tshisekedi fait face à des pressions croissantes tant sur le plan national qu’international, la communauté mondiale est appelée à se mobiliser pour exiger le respect des droits fondamentaux et la réévaluation de cette sentence controversée.