Kinshasa, 17 septembre 2024- L’opposant politique congolais, Seth Kikuni, continue de séjourner dans les locaux de l’Agence nationale des Renseignements (ANR) après que sa demande de liberté provisoire a été rejetée par la chambre de conseil du Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, le 16 septembre.
Cette situation alarmante survient alors que Kikuni a récemment subi une intervention chirurgicale, laissant sa défense soucieuse de son état de santé précaire. Les inquiétudes grandissent face à l’absence de soins adéquats dans un contexte de détention qui s’éternise.
L’avocat de Kikuni, Me Ramazani, a vivement critiqué les motifs de cette détention, les jugeant peu convaincants. Selon lui, l’accusation n’est pas fondée et l’opposant ne bénéficie pas d’un accès normal à ses avocats, ce qui constitue une violation de ses droits. “Seule sa femme a droit de lui parler, mais cette interaction est surveillée par des agents de l’ANR”, déclare-t-il, dénonçant ainsi la situation restrictive imposée à la famille et à la défense de Kikuni.
Cette affaire a suscité une forte réaction parmi les opposants politiques et les organisations de la société civile, qui voient en cette arrestation une atteinte à la liberté d’expression et aux droits fondamentaux. “Nous avons aussi dit que Mr Kikuni a une adresse bien connue, et que sa fuite n’est pas à craindre. Nous avons motivé notre demande de mise en liberté de notre client par le fait qu’il est très malade”, rajoute-t-il.
Alors que la pression monte pour obtenir la libération de Seth Kikuni, les défenseurs des droits de l’homme appellent à une réévaluation de sa situation, soulignant le caractère urgent de sa condition médicale et la nécessité d’un traitement équitable dans le cadre de la justice congolaise.