Kinshasa, 18 septembre 2024- Mardi à Kinshasa, le chef adjoint de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a reçu les représentants des principaux rassemblements de l’opposition congolaise qui ont chacun déposé leur mémorandum sur la situation critique que traverse la RDC. Ce dialogue, bien que symbolique, met en lumière les profondes divisions au sein du paysage politique congolais, alors que les tensions entre le pouvoir et l’opposition continuent de croître.
Le Front commun pour le Congo (FCC), représenté par Emmanuel Shadary, a clairement exprimé son rejet d’un dialogue avec le régime de Félix Tshisekedi, qualifié de dictatorial. Shadary a dénoncé l’illégitimité du pouvoir actuel et a critiqué la mauvaise gouvernance, affirmant que toute tentative de dialogue serait vaine tant que le régime en place persisterait à ignorer la voix du peuple. Selon lui, la seule issue viable réside dans la démission du gouvernement, en vertu de l’article 64 de la Constitution.
“Le FCC est convaincu de l’inopportunité, voire l’inutilité d’engager un dialogue avec un dictateur [Tshisekedi] qui estime et démontre chaque jour que seule sa volonté compte et prime sur tout. le problème à la base de tous les maux que connait le pays, c’est l’illégitimité du pouvoir actuel, sa mauvaise gouvernance, et la dictature des plus féroces qu’il a instaurée. Felix Tshisekedi n’a jamais exprimé de lui-même, le souhait d’un dialogue avec l’opposition, preuve patente d’absence de volonté politique et qui donc ne s’y résoudrait éventuellement que pour répondre à la pression extérieure et comme moyen de légitimer et de conforter son pouvoir de plus en plus décrié par le peuple désabusé”, indique Shadary.
De son côté, Martin Fayulu, initiateur du dialogue sur la cohésion nationale et président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), appelle à une approche constructive. Il plaide pour un véritable échange autour des défis de développement auxquels fait face la RDC, insistant sur l’importance d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables aux problèmes du pays. Fayulu semble croire que le dialogue pourrait servir d’outil pour améliorer la situation socio-économique.
Alors que l’opposition reste fermement divisée sur les voies à suivre, la pression internationale pourrait jouer un rôle crucial dans l’avenir des discussions politiques au sein du pays. Les voix de l’opposition, qu’elles prônent le dialogue ou le rejet total du pouvoir actuel, reflètent une population en quête de changement et de stabilité.