Kinshasa, 19 septembre 2024- Le gouvernement de Judith Suminwa a célébré ses 100 jours d’existence ce jeudi 19 septembre, un jalon important depuis son investiture par l’Assemblée nationale en juin dernier.
Alors que le pays revient de vacances parlementaires, certains députés expriment des préoccupations quant à l’impact des actions gouvernementales sur le quotidien des Congolais. À travers des questions adressées à la Première ministre, ils soulignent une situation misérable qui persiste dans de nombreux secteurs de la vie nationale.
Crispin Mbindule et Gary Sakata, deux députés nationaux, ont récemment interpellé la cheffe du gouvernement sur plusieurs aspects de son programme. Ils s’interrogent sur la mise en œuvre concrète des promesses de création d’emplois, de protection du pouvoir d’achat, ainsi que sur l’amélioration des services sociaux. “Le peuple congolais se demande ce qui a été réalisé jusqu’à présent”, ont-ils déclaré, pointant du doigt des attentes qui restent largement insatisfaites.
Le député Sakata a formulé une question écrite pour évaluer l’exécution des six piliers du programme gouvernemental, en se concentrant sur les réalisations concrètes dans les 39 axes d’intervention. Il souhaite notamment des éclaircissements sur les progrès réalisés dans les domaines de la sécurité et de la gouvernance électorale, des secteurs cruciaux pour le bien-être des Congolais.
De son côté, Mbindule a posé une question orale pour demander des précisions sur le programme 2024-2028. Il souhaiterait connaître le nombre d’emplois créés sur les 1,5 million promis, ainsi que les initiatives mises en place pour garantir l’accès à l’eau, à l’électricité, aux soins de santé et à l’éducation. Ces questions révèlent une impatience croissante parmi les élus face à un gouvernement qui peine à rendre visibles ses actions.
Le programme d’actions du gouvernement Suminwa, qui s’étend de 2024 à 2028, est censé servir de cadre pour la mise en œuvre des politiques publiques. Il repose sur six piliers, allant de la diversification économique à la protection des services sociaux de base. La Première ministre a assuré que ces orientations stratégiques visent à construire un Congo plus uni et prospère.