Kinshasa, 19 septembre 2024- Dans la nuit de mardi à mercredi, un soldat des Forces armées de la RD Congo (FARDC) a été abattu près de la frontière avec le Rwanda, au village de Bushwaga, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.
Selon des sources de la société civile locale, l’attaque aurait été perpétrée par des membres des Forces de défense rwandaises (RDF). Cet incident tragique survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région, où des mouvements de troupes sont régulièrement signalés.
Thierry Gasisiro, secrétaire technique de la société civile, a exprimé son indignation à la suite de ce meurtre, appelant à une enquête approfondie pour élucider les circonstances de la mort du militaire. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité le long de la frontière, particulièrement compte tenu des rapports indiquant le passage de renforts du groupe armé M23 dans la zone.
La frontière entre la RDC et le Rwanda reste un point névralgique de tensions, mêlant enjeux géopolitiques et conflits internes. Le meurtre de ce soldat soulève des interrogations sur la sécurité des forces armées congolaises et des civils, déjà affectés par les violences répétées. Les autorités congolaises se retrouvent face à un défi de taille : assurer la protection du territoire national tout en gérant des relations tendues avec leur voisin rwandais.
La communauté internationale suit de près cette situation délicate, appelant à un dialogue constructif afin d’éviter une escalade de la violence dans la région des Grands Lacs. Dans ce climat difficile, la société civile joue un rôle clé en plaidant pour la transparence et la responsabilité.