Kinshasa , 30 septembre 2024- ans un discours passionné devant ses partisans, Augustin Kabuya, président de l’UDPS et figure de proue de l’Union sacrée, a mis en lumière les incohérences entre la durée officielle du mandat présidentiel et la réalité du temps de travail effectué par le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Selon Kabuya, la Constitution, qui stipule un mandat de cinq ans, laisse entrevoir un véritable décalage, car le président ne dispose en réalité que de trois ans effectifs pour mettre en œuvre ses politiques. Cette déclaration vise à susciter un débat sur la nécessité d’ajuster les délais constitutionnels afin de permettre une gouvernance plus efficace.
Le président ai de l’UDPS n’a pas hésité à critiquer le temps prolongé qu’implique le processus de nomination du formateur du Gouvernement et l’investiture au Parlement, soulignant que cette situation entrave les efforts du président de la République. En se basant sur son expérience d’informateur, Kabuya a plaidé pour une réévaluation des mécanismes constitutionnels qui, selon lui, nuisent à l’efficacité administrative.
“On l’appelle garant de la nation, mais il est bloqué par la Constitution”, a-t-il fustigé avant d’ajouter : “En réalité, le Président ne travaille que pour trois ans. Mais, sur papier, c’est 5 ans”.
Le député national élu de Mont-Amba a appelé à une prise de conscience collective sur ces enjeux cruciaux. “Où est le problème si l’on parle de ce sujet?”, s’est-il interrogé, avant de dévoiler sa décision : “J’ai décidé de défendre le chef de l’État et de ne plus m’attarder aux critiques formulées contre moi pour vous distraire”.
Cependant, cette prise de position ne fait pas l’unanimité. Elle alimente les tensions au sein de l’opposition, notamment avec Moïse Katumbi, qui craint qu’un tel ajustement ne pave la voie à un troisième mandat pour le président Tshisekedi. En s’engageant à défendre le chef de l’État contre les critiques, Kabuya semble prêt à se confronter à ces controverses.