Kinshasa, 01 octobre 2024- Ce lundi, la communauté internationale a retenu son souffle alors que le vice-ministre de la Justice et contentieux international, Samuel Mbemba, a annoncé que l’affaire opposant la République Démocratique du Congo au Rwanda a été mise en délibéré par la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), à Arusha, en Tanzanie.
Lors d’un point de presse à Kinshasa, Mbemba a exprimé sa satisfaction quant à la manière dont les juges ont traité ce dossier sensible, soulignant leur impartialité et leur équité. “Les juges de la Cour de justice de l’EAC ont eu une attitude d’impartialité et d’équité vis-à-vis de deux parties (RDC-Rwanda). Ceci est un bon signe pour la suite de la procédure. Comment cela se passe devant toutes les juridictions, la Cour de justice de l’EAC a pris en délibéré ce premier débat sur cette compétence. Elle se prononcera par une décision avant d’entamer le fond”, indique Samuel Mbemba.
Ce développement marque une étape cruciale dans une affaire qui a des implications profondes pour la stabilité régionale. Mbemba a également noté que la Cour de justice de l’EAC a pris en délibéré ce premier débat sur la compétence, ce qui laisse présager une décision imminente avant d’entrer dans le fond du dossier. La transparence et l’intégrité des juges sont considérées comme des signes encourageants pour la suite de la procédure.
Dans un appel à l’unité nationale, le vice-ministre a incité les Congolais à soutenir le gouvernement dans cette lutte juridique contre le régime de Kagame. “Le peuple congolais doit s’unir comme un seul homme pour accompagner le combat que le président de la République, garant de la Nation, mène contre le Rwanda dans les fronts militaire, diplomatique et maintenant judiciaire”, appelle-t-il.
Le gouvernement congolais a également pris des mesures concrètes pour renforcer son dossier, réintroduisant des éléments de preuve en version anglaise, conformément aux recommandations de la Cour. Ce changement stratégique fait suite à une requête de la partie rwandaise, et vise à assurer que les faits et les preuves soient présentés de manière claire et convaincante.
Le procès, qui a débuté le 26 août, repose sur des accusations graves, notamment la présence militaire rwandaise dans l’Est de la RDC, ainsi que les allégations de pillages, de viols et de massacres dans cette région troublée.