Kinshasa, 20 octobre 2024- La quête de paix entre la RDC et le Rwanda continue de faire face à d’importants obstacles, malgré les efforts de médiation de l’Angola. Lors de la 5ème réunion ministérielle dans le cadre du Processus de Luanda, les deux nations semblent s’enliser dans des désaccords profonds. La situation sécuritaire à l’Est de la RDC demeure préoccupante, et aucun accord de paix n’a encore été approuvé, suscitant des craintes quant à l’avenir de la région.
Le Président angolais, João Lourenzo, a tenté de rapprocher les deux parties lors d’entretiens séparés avec Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Malgré les discussions sur les développements récents et les prochaines étapes du processus, les déclarations officielles des deux gouvernements révèlent une discordance croissante. Chaque camp s’accuse mutuellement de bloquer les négociations, laissant entrevoir une impasse inquiétante.
La Première ministre congolaise, Judith Suminwa, a récemment affirmé lors d’un forum à Bruxelles que le Rwanda avait accepté de présenter un plan de retrait pour plus de 4.000 de ses militaires présents en RDC. Cependant, cette déclaration a été promptement démentie par le ministre rwandais des Affaires étrangères, qui a assuré qu’aucun tel engagement n’avait été pris.
“Le Rwanda n’a jamais, à Luanda ou ailleurs, accepté de présenter un plan de retrait pour plus de 4.000 militaires”, dément Olivier Nduhungirehe, avant d’ajouter : “Avec tout le respect que je dois à S.E. Mme la Première ministre Judith Suminwa, ses ministres lui ont fournie une information incorrecte. Le Rwanda n’a jamais, à Luanda ou ailleurs, « accepté de présenter un plan de retrait pour plus de 4.000 militaires.”
Avec une telle cacophonie diplomatique, la possibilité d’une résolution pacifique semble de plus en plus lointaine. Les habitants de l’Est de la RDC continuent de souffrir des conséquences de ce conflit, et les acteurs régionaux semblent peu enclins à faire des concessions.