Kinshasa, 29 octobre 2024- Ce lundi, les enseignants ont marché pacifiquement à travers plusieurs villes du pays pour revendiquer un meilleur salaire. Cette manifestation, organisée par la Synergie des syndicats des enseignants, visait à interpeller les autorités sur leurs conditions de vie difficile. Avec un salaire mensuel de 500 USD comme exigence, les manifestants estiment qu’il s’agit du minimum pour leur assurer une existence digne et stable dans un contexte économique tendu.
À Kinshasa, la capitale, la marche vers le Palais du peuple a été interrompue alors que les manifestants atteignaient le croisement des avenues Sendwe et Kasa-Vubu, où les forces de l’ordre les ont dispersés. Malgré cette confrontation, une délégation d’enseignants a pu déposer un mémorandum auprès du bureau de l’Assemblée nationale, dans lequel elle appelle le gouvernement à aligner les nouvelles unités sur les listings de paie et à supprimer les disparités de primes de gratuité scolaire.
S’exprimant sur les ondes de Radio Okapi, les enseignants ont plaidé pour un budget plus important en faveur de l’éducation et ont souligné les risques pour la gratuité de l’enseignement. “Nous voulons protéger la gratuité de l’enseignement car il y a des écoles qui ont commencé à fonctionner sur base de la prime des parents”, lâche un des syndicalistes.
Face à la pression, les parlementaires, par le biais du vice-président de la chambre basse du parlement, se sont engagés à rencontrer les représentants des manifestants le lendemain. Ce mouvement pacifique symbolise l’espoir d’une amélioration des conditions d’enseignement pour les générations futures.