Kinshasa, 03 novembre 2024- Le vendredi 2 novembre, à l’occasion de la onzième Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, l’ONG Journaliste en Danger (JED) a publié son rapport annuel, intitulé : « Nouvelle Loi sur la presse, nouveaux abus contre les journalistes : Les nouveaux visages de la Censure en RD Congo ».
Ce document met en lumière les obstacles croissants à la liberté d’information en République Démocratique du Congo (RDC), tout en dénonçant les tentatives de contrôle politique sur les médias et l’assujettissement de l’information à des intérêts privés.
Dans son rapport, JED identifie des figures clés qui incarnent la censure au sein du pays. Ces « prédateurs », comme les nomme l’ONG, se trouvent non seulement à Kinshasa, mais aussi dans les provinces, au sein des institutions gouvernementales et des services de sécurité. Le rapport souligne également que ces abus sont présents dans les zones touchées par les conflits armés à l’Est, où la situation sécuritaire fragile est souvent utilisée comme prétexte pour museler la presse.
JED met en exergue que la détérioration de la situation sécuritaire ne devrait pas empêcher le travail des journalistes. Au contraire, elle appelle les autorités à respecter leurs engagements en matière de droits humains et à garantir un environnement où la presse peut opérer librement et sans crainte. L’ONG insiste que la critique des actions gouvernementales ne devrait pas être perçue comme une menace, mais comme un élément essentiel d’une démocratie saine.
Enfin, JED formule plusieurs recommandations au gouvernement de la RD Congo. Parmi celles-ci, la levée des restrictions sur la couverture médiatique des conflits, la protection des journalistes contre les agressions et les détentions arbitraires, ainsi que l’abrogation des sanctions pénales liées à des délits de presse. Ces mesures sont cruciales pour assurer une presse libre et indépendante, pierre angulaire d’une société démocratique prospère.