Kinshasa, 05 novembre 2024- Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a pris la parole ce mardi devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Il a expliqué que la levée du moratoire sur la peine de mort, qui n’a pas été appliquée depuis près de 50 ans, est une mesure administrative visant à faire face à un contexte de criminalité généralisée dans certaines zones de conflit.
Tshilumbayi a rassuré que cette décision n’a pas entraîné d’exécutions, le Parlement congolais œuvrant activement à l’élaboration de mesures pour prévenir tout abus. “Depuis la levée de ce moratoire, aucune exécution n’a été constatée et le Parlement congolais travaille sur des mesures permettant d’éviter toutes sortes d’abus en cette matière”, dit-il.
Dans son discours, Tshilumbayi a mis en avant les avancées législatives de la RDC en matière de droits de l’homme. Selon lui, la législation congolaise est l’une des plus progressistes du continent, ayant été mise en conformité avec les engagements internationaux. Il a souligné que de nombreuses lois importantes ont été adoptées au cours des dix dernières années, renforçant ainsi la protection des droits humains dans le pays.
Le vice-président a cité plusieurs réformes significatives, notamment la création de la Commission nationale des droits de l’homme, ainsi que la ratification de conventions sur les droits des enfants et des personnes vivant avec des handicaps. Il a également mentionné la réforme du Code pénal visant à protéger les filles contre les mariages précoces et non consentis, illustrant ainsi l’engagement de la RDC à faire triompher les droits humains.
Enfin, Tshilumbayi a insisté sur l’importance de la place des femmes dans la société congolaise, évoquant leur représentation dans des institutions clés comme la Banque centrale du Congo et le Conseil d’État. Il a ainsi réaffirmé l’engagement de la RDC à promouvoir l’égalité des sexes et à garantir une meilleure inclusion des femmes dans les instances décisionnelles.