Kinshasa, 08 novembre 2024- Ce jeudi 7 novembre, le parc national des Virunga, joyau naturel de la République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’affrontements violents entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles de la coalition M23-AFC, soutenue par le Rwanda.
Les combats se sont concentrés sur les collines de Kanyabuki et Baruta, où les FARDC, épaulées par des groupes d’autodéfense, ont réussi à repousser les assaillants après quatre heures d’intenses affrontements. Ce nouvel épisode de violence soulève des questions sur la sécurité dans cette région déjà fragilisée.
Selon la coordination territoriale de la société civile, le bilan des combats est tragique : un mort et trois blessés, tous des civils, qui se trouvaient dans le parc à la recherche de bois de chauffe. Cette situation met en lumière les dangers auxquels font face les populations locales, souvent prises entre les feux croisés des forces armées et des groupes rebelles.
Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile, a indiqué que les rebelles ont utilisé des armes lourdes pour tenter de forcer les FARDC à violer le cessez-le-feu. “Au cours de ces combats, l’ennemi a utilisé plus les armes lourdes pour contraindre leurs adversaires (soldats de l’Armée congolaise et Wazalendo) à violer le cessez-le-feu. Ces derniers n’ont pas hésité à riposter farouchement”, écrit-il.
Malgré leurs efforts pour respecter les accords de paix issus du processus de Luanda, les soldats congolais semblent confrontés à une escalade de la violence qui complique leur mission. La situation pose des questions sur les stratégies militaires en place et leur efficacité face à des adversaires déterminés. “La stratégie de la défensive ainsi que celle de l’observation du cessez-le-feu, tel que demandé par le processus de Luanda, en Angola, ne sont pas à notre faveur, malgré que les FARDC ne cessent de faire de leur mieux sur le terrain”, déplore-t-il.
Les forces vives de Nyiragongo, par le biais de leur président, avertissent que la menace des M23-AFC et de leurs alliés demeure omniprésente. Leur objectif de s’emparer des zones stratégiques comme Bukumu et Goma témoigne d’une ambition claire : renforcer leur contrôle sur une région déjà instable. Cette dynamique de conflit, alimentée par des intérêts extérieurs, souligne la complexité de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu.