Kinshasa, 14 novembre 2024- La Fondation Katangaise désapprouve la circulaire du Secrétaire général de la Santé qui définit, parmi les critères pour être médecin – chef de zone, le fait d’être non originaire.
Cette mesure n’est pas objective et risque de créer des tensions inutiles dans certaines contrées, selon le président Banga Mukose. La nomination des médecins – chefs de zone (MCZ) doit s’appuyer sur des critères objectifs.
Dans sa déclaration, la Fondation Katangaise pointe l’absence de transparence dans le processus de sélection des médecins – chefs de zone. L’association déplore le manque de critères clairs et objectifs qui, selon elle, pourrait ouvrir la porte au favoritisme et au népotisme, affaiblissant ainsi la qualité des soins offerts aux populations.
“Les nominations devraient être basées sur des compétences et des expériences professionnelles, et non sur des critères administratifs ou politiques”, martèle la Fondation dans son communiqué.
Concernant le caractère discriminatoire de la circulaire, la Fondation Katangaise dénonce un acte manifestement illégal qui viole intentionnellement la loi fondamentale, notamment son article 13. Cet article stipule qu’aucun Congolais ne peut, en matière d’accès aux fonctions publiques, faire l’objet d’une mesure discriminatoire en raison de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, ou à une minorité culturelle ou linguistique.
Dans ce contexte, la Fondation Katangaise appelle à une concertation plus large qui inclurait les professionnels de terrain et les représentants des communautés. Elle critique le délai de quatre jours imposé pour soumettre les propositions, jugeant cette contrainte incompatible avec un processus de consultation responsable et approfondi. “Il est essentiel que ces nominations reflètent les besoins réels des communautés locales”, souligne l’association.