Kinshasa, 16 novembre 2024- Depuis quelques jours, l’Est de la RDC connaît un regain de tensions marqué par la présence accrue des forces rebelles du M23 dans plusieurs localités stratégiques, dont Lubero, Sake et Kitshanga. Des rapports indiquent que ces éléments rebelles, formés dans des camps situés au Rwanda et en Ouganda, se redéploient activement, mettant en péril les efforts de paix menés jusqu’ici, notamment ceux initiés lors des accords de Luanda.
La situation s’aggrave avec la présence signalée de troupes de la Réserve de défense du Rwanda (RDF) à Rumangabo, prêtes à intervenir. Pour les acteurs de la société civile et certains analystes, ces mouvements traduisent un mépris flagrant des accords de paix et une volonté de maintenir la pression sur Kinshasa. Des inquiétudes persistent quant à la capacité du gouvernement congolais et de la communauté internationale à contrer cette résurgence qui menace la stabilité régionale.
Face à ces développements, Washington a exprimé sa préoccupation par la voix de Matthew Miller, porte-parole du département d’État. Les États-Unis ont dénoncé l’expansion continue du M23 et appelé le Rwanda à retirer immédiatement ses troupes, tout en exhortant Kinshasa à cesser tout soutien aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Cette prise de position s’inscrit dans le cadre d’une attention renouvelée sur la situation sécuritaire en RDC, surtout depuis le lancement du Mécanisme de Vérification Ad Hoc à Goma.
Les observateurs internationaux, tout en saluant l’implication des États-Unis, estiment qu’une réponse plus musclée est nécessaire, comme la mise en place de sanctions contre Kigali. L’objectif : forcer les parties impliquées à respecter les accords de cessez-le-feu et éviter de nouvelles déstabilisations de la région.